Elle était plantée là, agitée et perdue
Avec son plan imprimé et un sourire suspendu
Là, au bout d’une foutue journée : l’inconnue
Comme un soleil inespéré, inattendu
Pour une fois, moi, j’avais rien demandé
“Pouvez-vous m’aider s’il vous plait ? »
Me demanda-t-elle poliment en anglais
Alors que je m’essayais à deviner
De quelles contrées son accent provenait
C’est à l’évidence la providence qui me la présentait.
“Je veux bien regarder pour vous aider
Pas que je sache vraiment m’orienter
Moi les plans, j’ai jamais trop su les respecter
Et au final, une paire de fois je me suis planté
Allez, partons à droite pour essayer »
Et je cause, je cause à nous dérouter
Ça te fait rire, ça te distrait, panique envolée
De ton visage pourtant venu m’éclairer
…C’était à gauche, mauvaise fois assumée
Je jure par tous serments que je savais…
« Marchons encore, ce doit être tout près. »
Rencontre aussi fugace que moi loquace,
Sur ma longue journée, laisse une trace,
Malgré l’invitation et un clin d’œil pour me narguer
A destination, déjà trop tard pour m’attarder
Juste le temps de se remercier par un baiser
Aux milieux de mes idées tassées, entrelacées,
Pour un morceau de bonheur volé à l’arrachée.
Et dire qu’elle était plantée là, agitée et perdue
Avec son plan imprimé et un sourire suspendu
Là, au bout d’une foutue journée : l’inconnue
Comme un soleil inespéré, inattendu
C’était, à l’évidence, la Providence qui me la présentait.