Dans ma mémoire, plusieurs tiroirs
Dans ma mémoire, ce beau tiroir
Il s’ouvre parfois, au détour d’un soir,
Le temps d’une cigarette sur le trottoir
Il est si petit et pourtant si rempli
En l’ouvrant s’y retrouve l’infini
Les sentiments de jadis enfouis
Qui résistent toujours à l’oubli
J’ai essayé pourtant d’oublier,
De laisser le passé au passé
Tu reviens toujours en surprise
Et dans ma tête vaques à ta guise
Comment dans ma vie le fugace
Peut-il prendre autant d’espace ?
Et pourquoi jamais ne s’efface
Le souvenir tenace de tes traces ?
Le temps n’en finit pas de filer
Et dans ce coin tu restes gravée
On m’avait dit que les années
Finiraient bien par t’effacer
On m’a menti, et je me suis menti
Jamais tu n’as sombré dans l’oubli
Malgré les efforts, malgré le temps.
Le temps soigne les plaies pourtant.
Je sais qu’un jour je te retrouverai
Peut-être sous forme réincarnée
Et je promets que cette fois-ci jamais,
Jamais plus je ne te laisserai filer
L’éphémère deviendra éternel
Et ces souvenirs alors si cruels
Reprendront leurs goût de miel
Et mettront des couleurs au ciel
