Les sirènes

Une de perdues dix de retrouvées
Et Dieu sait si je m’étais juré
De ne jamais, plus jamais céder
Aux chants des sirènes sur la jetée

Mon bateau est bien trop abîmé
Pour une nouvelle fois l’échouer
Je préfère l’amour à consommer
Que de laisser amour me consumer

Alors à l’amour, j’ai choisi la fuite
Jusqu’à ce jour où tragédie fortuite
De nouveau, l’espace d’un instant
Mes oreilles séduites par tes chants :

Tes yeux me jouaient alors mélodie
Ton sourire a ouvert encore l’infini
Ton rire m’a transporté à l’horizon
Et fait vibrer la vie de mille façons

Adieu promesses, bonjour déraison
Tout ton toi fait valser les saisons
Que faire face à tant d’impuissance
Que de laisser à vif mes cinq sens

Que d’égarer ma barque au port
Que de réclamer, tout ton corps
Et m’abandonner pour ta caresse
Tes doigts sur ma joue que je laisse

Tant pis si ma coque ils transpercent
Pour quelques secondes d’ivresse
Je garde les regrets pour l’après
J’aurai les souvenirs pour rêver

La nostalgie pour avec toi danser
Jusqu’à ce qu’à dix autres retrouvées…

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