Erwan me rajeunit. Plutôt non, il me rappelle cet âge de transition quand la jeunesse nous quitte, non sans regret, vie que l’on effeuille avec hâte et sottise, alcools excessifs, nuits trop prolongées, amours rêvées, amours vécues, amours enfuies …
Soixante ans nous séparent, même durée qu’entre la veille de la Révolution et la 2ème République de 1848. Moins retentissants nos soixante ans d’écart et aussi, pour nous rapprocher, les mystérieux liens du sang. Bref, puisse cette courte préface exprimer ma joie de préfacer ce texte et mon affection.
Je lis avec plaisir les vers frais et guillerets aux rimes savamment agencées qui nous font sourire, rêver et danser, si patauds que soient devenus nos pas…
Erwan sait que demain ne ressemblera pas à hier, déjà pointe la nostalgie d’un temps qui fut. Il nous doit ce que seront demain les péripéties de sa vie.
Donnerai-je conseils ou suggestions ? Touchent-ils juste, naît une certaine amertume chez celui qui les entend. Je m’en garderai bien.
Je veux dire à Erwan combien j’admire cette naissance chez lui d’une veine littéraire à laquelle ne le destinaient guère les rigueurs de l’informatique.
Parenté oblige, bon sang ne peut mentir.